Genèse mimétique probable de la prêtrise
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Genèse mimétique probable de la prêtrise
René Girard enracine la royauté dans le phénomène de bouc émissaire, dans le sacrifice humain : certaines victimes promises au sacrifice ont pu "inventer" le pouvoir politique à partir de la vénération, de la "sacralisation" dont elles faisaient l'objet en tant que futures victimes. Il suffit pour cela qu'elles soient parvenues à faire renoncer leurs sacrificateurs au sacrifice ou à le faire déplacer vers une victime de substitution, humaine ou animale. L'observation des rites entourant de nombreuses royautés, notamment au Rwanda, corroborerait cette hypothèse.
René Girard ne parle pas de la prêtrise mais Dominique Irigaray, fondateur et animateur du site René Girard - Perspectives humaines et Perspectives chrétiennes en proposait une genèse mimétique possible qui me semble extrêmement vraisemblable. Les premiers prêtres sont des sacrificateurs. Le ou les premiers prêtres auraient pu être, tout simplement, les plus habiles à désigner une victime en cas de crise, à mobiliser leurs semblables contre un bouc émissaire !
"C'est pas moi, c'est l'autre !" : fondement de la prêtrise première manière ! L'anthropologie actuelle, pour l'instant, n'en veut rien savoir, mais bandes dessinées, dessins animés, films ou romans montrent fréquemment des sorciers avides de sacrifices. Les créateurs de scénarios ont l'intuition de ces choses-là. La vérité du religieux archaïque affleure partout mais l'anthropologie moderne ne veut pas le voir, car ceux qui étudient le religieux archaïque font habituellement taire en eux tout jugement moral. Morale et vérité, ici, pourtant marchent ensemble : les premiers prêtres, en tant que sacrificateurs, désignaient des victimes ; les tout premiers ont été probablement des personnes habiles dans cet art et qui s'y sont imposées...
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Le prêtre chrétien, au contraire, devrait être, à l'image du Christ, en cas de crise, celui qui accepte de courir le risque d'être sacrifié, un empêcheur de sacrifier en rond. Cela se produit parfois, heureusement, mais souvent aussi des prêtres ont livré des victimes aux pouvoirs séculiers ou aux autorités civiles. La prêtrise d'hier a pu contaminer celle d'aujourd'hui, qui a une toute autre vocation.
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J'aime bien cette blague Carambar, qui illustre le pouvoir, et la violence, parfois, la violence cachée, de la parole :
Un voleur s'apprête à cambrioler une maison. Sur le portail se trouve une inscription : "Attention, perroquet méchant !" Se sentant de taille à affronter le volatile, il entre. La lumière de sa lampe se pose finalement sur l'oiseau et il l'entend qui crie de sa voix rauque : "Vas-y, Rex, attaque !"
René Girard ne parle pas de la prêtrise mais Dominique Irigaray, fondateur et animateur du site René Girard - Perspectives humaines et Perspectives chrétiennes en proposait une genèse mimétique possible qui me semble extrêmement vraisemblable. Les premiers prêtres sont des sacrificateurs. Le ou les premiers prêtres auraient pu être, tout simplement, les plus habiles à désigner une victime en cas de crise, à mobiliser leurs semblables contre un bouc émissaire !
"C'est pas moi, c'est l'autre !" : fondement de la prêtrise première manière ! L'anthropologie actuelle, pour l'instant, n'en veut rien savoir, mais bandes dessinées, dessins animés, films ou romans montrent fréquemment des sorciers avides de sacrifices. Les créateurs de scénarios ont l'intuition de ces choses-là. La vérité du religieux archaïque affleure partout mais l'anthropologie moderne ne veut pas le voir, car ceux qui étudient le religieux archaïque font habituellement taire en eux tout jugement moral. Morale et vérité, ici, pourtant marchent ensemble : les premiers prêtres, en tant que sacrificateurs, désignaient des victimes ; les tout premiers ont été probablement des personnes habiles dans cet art et qui s'y sont imposées...
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Le prêtre chrétien, au contraire, devrait être, à l'image du Christ, en cas de crise, celui qui accepte de courir le risque d'être sacrifié, un empêcheur de sacrifier en rond. Cela se produit parfois, heureusement, mais souvent aussi des prêtres ont livré des victimes aux pouvoirs séculiers ou aux autorités civiles. La prêtrise d'hier a pu contaminer celle d'aujourd'hui, qui a une toute autre vocation.
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