Psychose naissante, "concernement", "centralité"
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Psychose naissante, "concernement", "centralité"
J'ai lu, il y a longtemps, Urgence Folie et Naître à la Folie du psychiatre Henri Grivois, influencé par René Girard, qui décrit la psychose naissante comme emballement du "concernement" (le lien mimétique qui nous unit aux autres) jusqu'à se sentir en situation de "centralité" (au centre de l'attention de chacun).
Pour aboutir à cette description, Henri Grivois a dû longuement "Parler aux Fous" (c'est le titre de l'un de ses récents livres), c'est-à-dire aux personnes qui arrivaient à l'Hôtel-Dieu, où il exerçait, en état de psychose naissante, au tout début de leur "folie". Sa façon de les traiter passait également par la parole, pour les ramener patiemment à la raison en dialoguant avec eux à propos de leur sentiment de "centralité".
Pour prendre un exemple où concernement et centralité sont particulièrement visibles, dans la psychose paranoïaque, la peur s'emballe jusqu'à déterminer un délire interprétatif où l'individu enrôle tous les éléments du réel qui l'entourent dans une vision où il est au centre d'une persécution imaginaire qu'il tient pour vraie. Il vit dans un "mensonge romantique" où il prend non pas ses désirs mais ses peurs pour des réalités. Il se croit victime d'un complot quasi-universel. Il est possible, par le dialogue, de ramener le paranoïaque à la raison.
Les thèses novatrices d'Henri Grivois gagnent à être connues et son exemple d'attention, d'écoute, de dialogue, mérite, il me semble, d'être suivi.
Pour aboutir à cette description, Henri Grivois a dû longuement "Parler aux Fous" (c'est le titre de l'un de ses récents livres), c'est-à-dire aux personnes qui arrivaient à l'Hôtel-Dieu, où il exerçait, en état de psychose naissante, au tout début de leur "folie". Sa façon de les traiter passait également par la parole, pour les ramener patiemment à la raison en dialoguant avec eux à propos de leur sentiment de "centralité".
Pour prendre un exemple où concernement et centralité sont particulièrement visibles, dans la psychose paranoïaque, la peur s'emballe jusqu'à déterminer un délire interprétatif où l'individu enrôle tous les éléments du réel qui l'entourent dans une vision où il est au centre d'une persécution imaginaire qu'il tient pour vraie. Il vit dans un "mensonge romantique" où il prend non pas ses désirs mais ses peurs pour des réalités. Il se croit victime d'un complot quasi-universel. Il est possible, par le dialogue, de ramener le paranoïaque à la raison.
Les thèses novatrices d'Henri Grivois gagnent à être connues et son exemple d'attention, d'écoute, de dialogue, mérite, il me semble, d'être suivi.
Martin Mystère- Messages : 26
Date d'inscription : 07/02/2014
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