Boucs émissaires, laissés-pour-compte, victimes et exclusion
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Boucs émissaires, laissés-pour-compte, victimes et exclusion
Bouc émissaire, bête noire, "tête de turc", souffre-douleur...
Ces différentes formes d'exclusion impliquent une violence active, plus ou moins importante. La théorie mimétique n'envisage pas, ou peu, au contraire, cet autre visage de l'exclusion qu'est l'abandon, le fait d'être "laissé-pour-compte". L’Évangile au contraire s'en soucie directement, qui parle d'une personne non seulement collectivement maltraitée mais aussi abandonnée au bord du chemin, dans la parabole du bon samaritain. Jésus parle également des "plus petits d'entre les [s]iens" dans la parabole du Jugement dernier, ce qui inclut les méprisés, les oubliés. La théorie mimétique, en revanche, se penche surtout sur les boucs émissaires, et les laissés-pour-compte n'en sont pas directement. Ils n'en sont pas moins réellement "exclus". L'idée d'"exclusion" ratisse plus large que l'idée de "bouc émissaire".
D'après Mark Anspach dans cet article, Sur l'autel du marché, les victimes sont anonymes, Paul Dumouchel soutient que le renoncement à la vengeance dans les sociétés modernes a pour contrepartie négative que la catégorie des personnes "sacrifiables" (les personnes dont le sacrifice est sans danger car il n'entraînera la vengeance de personne) s'élargit à tout un chacun. Les victimes du marché ne subissent les violences directes de personne, mais elles ne sont plus non plus défendues par personne ou presque.
Je plaide donc pour que la théorie mimétique inclue ces exclus que personne n'exclut mais qui se retrouvent pourtant bel et bien exclus : les laissés-pour-compte. Dans les catégories de la théorie mimétique, ce n'est pas la notion de bouc émissaire mais celle de "victimes" qui peut le mieux, je pense, les prendre en compte.
Ces différentes formes d'exclusion impliquent une violence active, plus ou moins importante. La théorie mimétique n'envisage pas, ou peu, au contraire, cet autre visage de l'exclusion qu'est l'abandon, le fait d'être "laissé-pour-compte". L’Évangile au contraire s'en soucie directement, qui parle d'une personne non seulement collectivement maltraitée mais aussi abandonnée au bord du chemin, dans la parabole du bon samaritain. Jésus parle également des "plus petits d'entre les [s]iens" dans la parabole du Jugement dernier, ce qui inclut les méprisés, les oubliés. La théorie mimétique, en revanche, se penche surtout sur les boucs émissaires, et les laissés-pour-compte n'en sont pas directement. Ils n'en sont pas moins réellement "exclus". L'idée d'"exclusion" ratisse plus large que l'idée de "bouc émissaire".
D'après Mark Anspach dans cet article, Sur l'autel du marché, les victimes sont anonymes, Paul Dumouchel soutient que le renoncement à la vengeance dans les sociétés modernes a pour contrepartie négative que la catégorie des personnes "sacrifiables" (les personnes dont le sacrifice est sans danger car il n'entraînera la vengeance de personne) s'élargit à tout un chacun. Les victimes du marché ne subissent les violences directes de personne, mais elles ne sont plus non plus défendues par personne ou presque.
Je plaide donc pour que la théorie mimétique inclue ces exclus que personne n'exclut mais qui se retrouvent pourtant bel et bien exclus : les laissés-pour-compte. Dans les catégories de la théorie mimétique, ce n'est pas la notion de bouc émissaire mais celle de "victimes" qui peut le mieux, je pense, les prendre en compte.
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