Chasse et théorie mimétique
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Chasse et théorie mimétique
René Girard tentait de faire dériver toutes les institutions humaines (la royauté, la peine de mort, les rites funéraires, etc.) du "meurtre fondateur", du phénomène de bouc émissaire, du sacrifice. La chasse a une dimension sacrificielle évidente, elle assouvit la faim mais elle assouvit aussi, dans une certaine mesure, la violence.
Cependant, tout comme les grands carnivores, les grands prédateurs, les chimpanzés pratiquent la chasse et même la chasse collective, la chasse au colobe et la chasse au cochon sauvage. Leurs méthodes de chasse sont très organisées, avec distribution de rôles, rabatteurs, bloqueurs... Les chimpanzés, même s'ils connaissent aussi les tous contre un mimétiques, n'ont pas "inventé" le sacrifice en recommençant régulièrement après un meurtre collectif.
Les chimpanzés ne sont que nos cousins mais leurs mœurs, inconnues de René Girard quand il écrivait ses premiers livres, nous suggèrent, nous indiquent, que la chasse collective est probablement, chez l'homme aussi, antérieure à l'apparition du sacrifice.
Une fois le sacrifice apparu, la chasse peut se teinter de la mentalité venue du sacrifice, se transformer en trompe-violence rituel, être associée à l'imbrication de la violence et du sacré, adopter une dimension religieuse. D'où sans doute les spectaculaires scènes de chasse dans les grottes préhistoriques. Violence sacrificielle et violence de la chasse sont poreuse entre elles.
René Girard va donc certainement trop loin dans son désir de tout ramener au religieux archaïque. La chasse est une institution humaine qui échappe dans une certaine mesure à la théorie mimétique, même si la chasse se teinte, au fil du temps, de religieux, un peu comme les funérailles (la mort est antérieure au sacrifice mais autour d'elle l'être humain finit par multiplier les sacrifices) parce qu'une même force, la violence, y est à l’œuvre.
Cependant, tout comme les grands carnivores, les grands prédateurs, les chimpanzés pratiquent la chasse et même la chasse collective, la chasse au colobe et la chasse au cochon sauvage. Leurs méthodes de chasse sont très organisées, avec distribution de rôles, rabatteurs, bloqueurs... Les chimpanzés, même s'ils connaissent aussi les tous contre un mimétiques, n'ont pas "inventé" le sacrifice en recommençant régulièrement après un meurtre collectif.
Les chimpanzés ne sont que nos cousins mais leurs mœurs, inconnues de René Girard quand il écrivait ses premiers livres, nous suggèrent, nous indiquent, que la chasse collective est probablement, chez l'homme aussi, antérieure à l'apparition du sacrifice.
Une fois le sacrifice apparu, la chasse peut se teinter de la mentalité venue du sacrifice, se transformer en trompe-violence rituel, être associée à l'imbrication de la violence et du sacré, adopter une dimension religieuse. D'où sans doute les spectaculaires scènes de chasse dans les grottes préhistoriques. Violence sacrificielle et violence de la chasse sont poreuse entre elles.
René Girard va donc certainement trop loin dans son désir de tout ramener au religieux archaïque. La chasse est une institution humaine qui échappe dans une certaine mesure à la théorie mimétique, même si la chasse se teinte, au fil du temps, de religieux, un peu comme les funérailles (la mort est antérieure au sacrifice mais autour d'elle l'être humain finit par multiplier les sacrifices) parce qu'une même force, la violence, y est à l’œuvre.
Martin Mystère- Messages : 26
Date d'inscription : 07/02/2014
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